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Comment prêcher à une communauté divisée ? (première partie)



Sept questions à se poser avant de parler à l'assemblée

Il y a quelques mois, le monde a vécu une période compliquée : l’apparition du virus du Covid-19 et les différents confinements qui l’ont suivi ont été des périodes inédites. Leurs effets sont encore visibles aujourd’hui.


Les différentes lois et règlements mis en en place ont soulevé de multiples réactions voire des débats houleux et violents. Les réseaux sociaux ont été le théâtre de discussions enflammées qui ont partagé la société en deux clans : les pour et les contre. Tenter d’avoir une position nuancée était difficile. Des familles se sont divisées. Des collègues sont entrés en conflit. Des amitiés ont été brisées. Cet épisode n’a pas été sans conséquence dans la vie de nos églises.



Elles ont aussi connu des débats très enflammés sur la conduite à tenir durant les différentes phases de confinement et face aux différentes règles sanitaires mises en place. Devrions-nous suivre ces directives en tant qu’église ? N’est-ce pas un manque de foi que de fermer nos églises ? Ces évènements ont-ils été prédits par la Bible et font-ils partie des plaies prévues par l’Apocalypse ? Le vaccin était-il la marque de la bête ? Toutes ces questions, et bien d’autres, ont traversé nos communautés et ont créées des conflits et des divisions entre membres.


J’ai personnellement vu et vécu des débats passionnés entre membres qui en sont arrivés à des invectives et des insultes. J’ai assisté sur les réseaux sociaux à des discussions d’une rare violence entre les membres d’une même communauté religieuse. Certains ont traités leurs propres frères d’être des agents du malin. Ces phrases d’une si dure violence laissent des traces dans la vie de celui qui le prononce, dans la vie de celui qui l’a reçu, mais aussi dans la communauté tout entière.


Aujourd’hui, cette période est passée. Nos églises ont réouvert et ont repris leurs activités. Pourtant, les divisions ont-elles disparu ? Les animosités, les propos violents ont-ils laissé place au pardon et à la paix ? N’avons-nous pas simplement mis les choses sous le tapis, refusant simplement d’en parler ? D’ailleurs, à la suite de ces conflits, beaucoup ne sont pas retournés dans leurs lieux de culte.


Bien sûr, il y a eu avant cette période de pandémie, plusieurs conflits et divisions dans nos communautés. Elles ont souvent été dévastatrices pour certaines communautés et ont donné lieu des départs massifs de membres, soit dans une autre communauté de la même religion, soit ils ont totalement abandonné la foi.


En tant que prédicateur, leader de la communauté, pasteur, comment nous abordons le temps de prédication en tenant compte de ces épisodes de divisions ? Nous avons ici parlé des divisions nées de ces épisodes de confinement, mais il y en a d’autres : elles peuvent être économiques, ethnique ou autres. Comment donc prêché à une communauté divisée ?

Il nous faut d’abord reconnaître que tout cela brise le cœur de Dieu et ternit le témoignage de l'église au monde.


Comment prêcher des sermons qui brisent les divisions et favorisent la réconciliation et l'unité ? Je vous propose 7 questions que vous devez vous poser en préparant votre sermon. Voici la première :


1. Que dit la Bible au sujet de la réconciliation ?

La réconciliation est au centre de l'Évangile et, en fait, de toute la Bible. Par conséquent, exhorter les gens à se réconcilier avec Dieu et les uns avec les autres doit être au cœur de la prédication biblique.


Les soixante-six livres de la Bible constituent un récit réconciliateur. Il est utile de le considérer comme cinq actes : le créateur, la première création, l'aliénation, la réconciliation et la nouvelle création.


Genèse 1 présente le Dieu créateur dans ses deux premiers versets : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide, et les ténèbres couvraient les eaux profondes ; et l'Esprit de Dieu se mouvait dans l'air à la surface des eaux.»

Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit ont joui éternellement d'une communion parfaite et harmonieuse. Le Dieu trinitaire a créé le monde, et tout était bon. Le chapitre 1 utilise sept fois le terme bon pour bien signifier l’harmonie née de la création.


Le monde était parfait, pur et harmonieux. Malheureusement, il n'est pas resté dans cet état. Dans Genèse 3, Adam et Eve se sont rebellés contre Dieu, provoquant un dysfonctionnement dans leurs relations avec Dieu et l’un avec l’autre. Et dans le chapitre suivant, la colère, le conflit et la violence qui en ont résulté ont eu des résultats tragiques : « Caïn attaqua son frère Abel et le tua » (verset 8).

Dès cet instant, la création de Dieu et les êtres humains, porteurs de son image, ont été altérés. Le péché est devenu la base de tout ce qui nous afflige aujourd'hui : l'orgueil, la rébellion, le dysfonctionnement, la division, l'injustice, la cruauté et la violence.


Heureusement, l'histoire ne s'arrête pas là. Dieu a lancé une mission pour reconquérir, réconcilier et renouveler toute chose. Dans Genèse 12 :3, il a fait une promesse à Abraham qui s'est finalement réalisée dans l'incarnation, la vie, la mort et la résurrection de Jésus.


Selon Colossiens 1 : 19-20, « Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. »


Dieu cherche aussi à nous réconcilier les uns avec les autres. Jésus l'a démontré en abattant "le mur d'hostilité" entre Juif et Gentil (Éphésiens 2:14). Comme l'a expliqué l'apôtre Paul, le dessein de Dieu était « de créer à partir des deux groupes un nouveau peuple en lui. Christ a réconcilié les deux groupes avec Dieu en un seul corps par sa mort sur la croix, et l'hostilité entre nous a été détruite » (versets 15-16).


Cela nous amène au dernier acte : la nouvelle création. L'histoire rédemptrice se terminera avec le jardin d’Eden restauré et la nouvelle Jérusalem descendant du ciel. La réconciliation sera totale et le bonheur durera pour toujours.


Pendant ce temps, la mission de l'église d'amener les gens à établir une relation juste avec Dieu (réconciliation verticale) est également une mission pour lutter contre la division et l'hostilité humaines (réconciliation horizontale).


Dans Galates 5, Paul décrit l’homme dominé par le péché : « Ils détestent les autres, ils se disputent, ils sont jaloux. Ils se mettent en colère, ils cherchent à passer devant tout le monde, ils se divisent en partis et en groupes opposés. » (versets 20 version Parole de vie). Il décrit ensuite les qualités de l’homme qui vit sous l’influence de l’Esprit de Dieu « amour, joie, paix, patience, bonté, service, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi » (versets 22-23 version Parole de vie).


Dans sa première lettre, l’apôtre Jean dit ceci : « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », et s’il déteste son frère ou sa sœur, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas un frère ou une sœur qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. »


Ces textes montrent l’importance de la réconciliation dans la Bible et donc pour l’église que Jésus a organisée.

Alors, avant de prêcher, demandez-vous ce que dit le texte que vous avez choisi sur la réconciliation verticale (avec Dieu) et horizontale (avec les autres).

2. Qu'est-ce qui se cache derrière les divisions de nos églises ?

Bien sûr, rassembler les gens est rarement aussi simple que de proposer une prédication avec quatre parties et un titre accrocheur. Les conflits humains sont épineux et complexes. Cela nous amène à cette question : qu’est-ce qui se cache derrière les divisions de nos communautés ?


Nous venons tous à l'église avec notre propre passé. Bien que le passé n'ait pas un impact immédiat sur le présent, il persiste dans l'esprit, le cœur et les expériences. Il peut même impacter nos relations actuelles.


Pour cette raison, nous devons considérer comment, en tant que prédicateur ou leader, nos propres histoires, les antécédents de nos fidèles et les histoires de nos églises et communautés peuvent favoriser ou entraver l'unité.


Nos expériences nous façonnent individuellement et collectivement. Elles affectent l'image que nous avons de nous-mêmes et notre perception des autres.


Avant de prêcher, réfléchissez à la manière dont le passé a pu contribuer aux divisions actuelles de la congrégation. Quelles divisions sont survenues ? Quels problèmes théologiques, organisationnels ou socioculturels ont été les plus polarisants pour votre église ? Ont-ils causé des désaccords et même des conflits ?


Cependant, rappelez-vous que l'histoire est question de perspective. L'histoire change souvent en fonction de qui la raconte, surtout lorsqu'il s'agit d'un conflit. C'est pourquoi il est important d'écouter plus d'un point de vue.


Avant de prêcher aux fidèles, prenez le temps de les écouter. Écoutez leurs histoires, leurs blessures et leurs cœurs. Ainsi, lorsque vous monterez en chaire, vous serez mieux préparé à contextualiser l'histoire biblique de la réconciliation et à construire des ponts d'unité à travers les points de séparation.


Après la période de COVID et juste avant la réouverture, avons-nous pris le temps de visiter nos membres de les écouter, d’entendre leurs peurs et leurs interrogations ? Avons-nous tenté de comprendre les raisons qui ont amenées certains à être si virulents dans leurs propos ? Prenons le temps d’écouter nos membres et leurs histoires.


Cela ne signifie pas que vous devez autoriser les commérages, accepter de faux enseignements ou flatter les fauteurs de troubles. Beaucoup de divisions dans notre société et dans nos églises proviennent de l'orgueil. Lorsque nous prenons le temps de lire et d’analyser les commentaires sur une publication controversée sur les réseaux sociaux, nous voyons probablement plus d'arrogance et de méchanceté que d'humilité et de bonne volonté. Certains veulent avoir raison, et ils sont alors souvent prêts à défendre leurs opinions de toutes les manières possibles et à partir en guerre pour cela.

Le monde de l'église ne fait pas exception. Les chrétiens peuvent devenir tellement ancrés dans leurs coutumes qu'ils idolâtrent des traditions et des opinions qui n'ont pas grand-chose à voir avec les Écritures. Des conversations sur la musique aux désaccords sur la politique, les disputes frivoles dans le corps du Christ font dérailler la mission de faire des disciples. Une église peut vivre de sombres moments simplement avec des conflits sur des sujets qui n’ont rien à voir avec le salut.

Ce n'est pas un nouveau défi. Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul a ressenti le besoin d’inviter les membres à sortir des conflits : « Frères et sœurs chrétiens, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, je vous le demande, soyez tous d’accord entre vous. Parmi vous, pas de divisions ! Soyez très unis, ayez un même esprit et une même pensée. Oui, mes frères et mes sœurs, les gens de la famille de Chloé m’ont appris qu’il y a des disputes entre vous. » (1 Corinthiens 1:10-11 version Parole de vie).


Quel était le conflit dans l'église de Corinthe ? Paul va l’expliquer : « Certains d'entre vous disent : « Je suis un disciple de Paul. » D'autres disent : « je suis Apollos » ou « je suis Pierre », ou « je suis seulement le Christ » » (verset 12).


Divisions. Complots. Clivages. Conflit. Le besoin d'avoir raison, même au détriment de l'avancement de l'Évangile. Les Corinthiens débattaient du leader à suivre, au lieu de former des disciples de Christ. Il faisait des débats sur le meilleur leader à écouter. Alors que Jésus avait prié pour l’unité de son église (Jean 17 : 23), les membres de l'église se livraient à des poursuites égoïstes. En conséquence, ils perdaient de vue leur raison d'être.


Peut-être pouvez-vous comprendre la frustration de Paul lorsqu'il parle aux Corinthiens en allant jusqu’à les défier : « Est-ce que le Christ est divisé ? Est-ce que c’est Paul qui a été cloué sur une croix pour vous ? Est-ce que c’est au nom de Paul que vous avez été baptisés ? Je remercie Dieu, parce que je n’ai baptisé aucun de vous, sauf Crispus et Gaïus. Alors personne ne peut dire que vous avez été baptisés en mon nom. Ah ! si j’ai baptisé aussi la famille de Stéphanas. En tout cas, je ne crois pas avoir baptisé quelqu’un d’autre. Le Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais il m’a envoyer annoncer la Bonne Nouvelle sans me servir des paroles de la sagesse humaine. Ainsi, la mort du Christ sur la croix ne perd pas son pouvoir. » (1 Corinthiens 1 : 13-17 version Parole de vie).


Paul a fait une évaluation objective de la réalité de la communauté. Il n’a pas hésité à poser le problème et à le regarder en face. Et il ira jusqu’à dire : " Vous êtes toujours sous le contrôle de votre nature pécheresse." « … En effet, parmi vous, il y a de la jalousie et des disputes. Alors, est-ce que vous n’êtes pas des gens faibles ? Est-ce que votre façon de vivre n’est pas encore bien humaine ? Quand l’un de vous dit : Moi j’appartiens à Paul, quand un autre dit : Moi, j’appartiens à Apollos, est-ce que ces paroles ne sont pas bien humaines. » (1 Corinthiens 3:3-4 version Parole de vie).


En d'autres termes, les chrétiens de Corinthe étaient aux prises avec certains des mêmes dysfonctionnements relationnels que la société dans laquelle elle évoluait. Cela vous semble-t-il familier ?

Cependant, Paul a rappelé aux Corinthiens leur importante responsabilité en tant que membres de l'église du Christ : « Vous êtes le temple de Dieu, et l’Esprit de Dieu habite en vous. Vous ne savez donc pas cela ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, celui-là, Dieu le détruira. Oui, le temple de Dieu est saint, et ce temple, c’est vous. » (1 Corinthiens 3 :16-17, version Parole de vie).


Quelles rancunes, idoles et problèmes d'orgueil empêchent votre église d'accomplir l'objectif du Royaume ? Quel est l'historique et le contexte de cette problématique ?


Quand il y a des désaccords, reconnaissez-les, parlez-en et priez à leur sujet. Ensuite, donnez-les au Seigneur en tant que famille d'église afin que vous puissiez vous concentrer sur ce qui compte le plus : connaître et partager « Jésus-Christ qui a été crucifié » (1 Corinthiens 2 :2).


3. Quel est l’état de mon cœur ?

Les leaders, pasteurs et dirigeants ne sont pas à l'abri d'attitudes, de paroles et d'actions pécheresses qui contribuent à la division. Parce que nous vivons dans un monde déchu, l'Évangile que nous prêchons peut offenser certaines personnes (Matthieu 13 :57 ; 15 :12 ; Marc 6 :3 ; Galates 5 :11). Mais cela ne nous autorise pas à être inutilement offensants. Les Écritures nous rappellent de dire la vérité avec amour (Éphésiens 4 : 15). Le fait que nous ayons le micro ne nous autorise pas à dénigrer qui que ce soit.


Par conséquent, les prédicateurs doivent soigneusement considérer cette question personnelle : Quel est l'état de mon cœur ?


Nous avons tous des angles morts personnels (Psaume 19 : 12). Cependant, Dieu veut nous faire mûrir et nous transformer à l'image de Christ (2 Corinthiens 3:18).


Dans le Psaume 51, l'une des plus grandes prières de demande de pardon de toutes les Écritures, David fournit un modèle utile de renouveau.


Le psalmiste commence par reconnaître le caractère majestueux de Dieu : sa miséricorde, son amour et sa compassion (versets 1-6).


Dans le même temps, il reconnait son propre état de pécheur et le besoin de l'aide et du pardon de Dieu (versets 7-15). Il prie : « Détourne ton regard de mes péchés, Efface toutes mes iniquités. O Dieu ! crée en moi un cœur pur, Renouvelle en moi un esprit bien disposé. » (versets 9-10).


Alors que vous recherchez l'unité dans votre église, demandez à Dieu de vous révéler le péché qui peut être à l'origine de ruptures relationnelles avec des membres de votre communauté. Le Saint-Esprit peut mettre en évidence les domaines qui nécessitent une attention de diverses manières, y compris par le biais de temps de dévotion ou par les conseils d'un frère mûr et avisé.

La correction peut même provenir d'une personne offensée qui a une attitude négative et discordante. Une blague irréfléchie pendant un sermon ou un commentaire hostile sur les réseaux sociaux peut entraver la construction de la communauté et la communication de l'Évangile.


Restez humble, examinez votre cœur, acceptez les opinions et demandez pardon à Dieu et aux autres lorsque vous commettez une erreur.


Paul a encouragé l'examen de soi et a invité les autres à considérer sa vie et son exemple : « Interrogez-vous, voyez si vous vivez comme des croyants, examinez-vous. Vous reconnaissez bien que Jésus-Christ est en vous, n’est-ce pas ? Ou alors, vous ne pouvez pas donner des preuves de votre foi. Mais nous, nous pouvons en donner, et j’espère que vous le reconnaitriez. » (2 Corinthiens 13 :5-6, version Parole de vie).


Quelques versets plus loin, Paul écrit : « Maintenant, frères et sœurs chrétiens, soyez dans la joie. Cherchez à être parfaits, encouragez-vous et soyez d’accord entre vous. Vivez dans la paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. » (2 Corinthiens 13:11, Parole de vie).


Si nous souhaitons cultiver une atmosphère de paix et d'unité, nous devons rester des adorateurs humbles, repentants et aimants.


Dans les dernières lignes du Psaume 51, le psalmiste semble regarder la nation dans son ensemble. Il supplie Dieu de répandre sa grâce sur Sion et d’agréer ses sacrifices (versets 18-19).


La dernière requête du psalmiste concerne les communautés vivifiantes et les relations responsables. Cela vient d'un leader qui a pris le temps de s'assurer que son cœur est juste devant Dieu et devant les autres.


4. De quel résultat suis-je responsable ?

Nous sommes des messagers, pas des changeurs de cœur. Dieu est celui qui restaure les relations et guérit ceux qui sont brisés.


Paul a écrit : « Ma parole et mon enseignement n’avaient rien à voir avec les discours convaincants de la sagesse humaine. Mais c’est la puissance de l’Esprit Saint qui apparaissait clairement dans ce que je disais. Ainsi votre foi ne peut pas s’appuyer sur la sagesse humaine, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Corinthiens 2 :4-5).

La tâche du prédicateur est de livrer la Parole de Dieu dans et par la puissance du Saint-Esprit. Il n’est pas obsédé par la réponse de la congrégation. Il ne provoque ni n’invente cette réponse de l’assemblée. Nous devons garder cela à l'esprit lorsque nous posons la question : de quel résultat suis-je responsable ?


Aujourd’hui, nous sommes souvent préoccupés par des résultats mesurables tels que le nombre de présent, les baptêmes, les réponses aux appels ou encore le montant des offrandes. Bien sûr, il n'y a rien de mal à vouloir que l'église grandisse et que nous réussissions.


Mais au lieu de nous concentrer sur le fait d'attirer plus de gens, de générer plus d'excitation, de collecter plus d'argent ou même de résoudre plus de problèmes relationnels, il est peut-être temps pour les prédicateurs de rechercher davantage le Saint-Esprit et de faire confiance à Dieu pour obtenir des résultats.


Quand il s'agit de prêcher, nous devons faire confiance au Saint-Esprit. L'Esprit qui a inspiré toute l'Écriture (2 Timothée 3 :16) et qui a oint le Christ pour prêcher la bonne nouvelle (Luc 4 :18) nous rend capables de témoigner de sa vérité (Actes 1 :8).


C’est l'Esprit qui produit la conviction de péché (Jean 16 : 8; 1 Thessaloniciens 1:5). Cependant, les gens ont le libre arbitre et peuvent répondre positivement (Actes 2 :37-41) ou négativement (Actes 7 :54-58) aux sollicitations du Saint-Esprit.


Quelle est donc la responsabilité de celui qui prêche ? Comme Paul l'a dit à Timothée : «Tâche de te présenter à Dieu comme un homme solide, un ouvrier qui peut être content de son travail et qui annonce correctement la vraie Parole de Dieu.» (2 Timothée 2 :15, version Parole de vie). C'est votre appel et le résultat dont vous serez tenu responsable.


Vous ne pouvez pas déterminer comment quelqu'un répondra à votre prédication. Cependant, vous pouvez vous soumettre au Saint-Esprit en toutes choses, y compris dans vos interactions avec les autres. Après tout, « … un serviteur du Seigneur ne doit pas se disputer. Il doit être aimable avec tous, capable d’enseigner et de supporter les critiques. » (2 Timothée 2:24, version Parole de vie).


Une posture de serviteur et un cœur de berger contribueront grandement à prouver la vérité de ce qui est prêché.


Retrouvez dans quelques jours les trois derniers points.

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