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Politique et religion: le lien diabolique que presque personne ne voit (deuxième partie)

Photo du rédacteur: Guy SaxemardGuy Saxemard

La politique de Jésus

Jésus a commencé son ministère public par une annonce chargée politiquement : « Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est rapproché » (Matthieu 4:17).


Un royaume est une structure politique, un système gouvernemental, un ordre social. Ne soyons pas surpris que Jésus, le Créateur de l’humanité et l’auteur de notre réalité, soit venu dans notre monde pour prétendre être l’architecte d’un ordre social, gouvernemental et politique supérieur. Ne soyons pas non plus surpris qu'il ne puisse rejoindre aucun des systèmes politiques existants. Il inaugure le lancement de son royaume avec l’avertissement : « Repentez-vous ». Le mot en grec est metanoia, et signifie littéralement changer d'avis, inverser votre perception, déplacer le train de votre processus de pensée dans la direction opposée. Jésus a lancé un royaume si complètement différent de l'ordre politique en vigueur qu'il ne faut rien de moins qu'un changement de paradigme complet pour saisir la nature révolutionnaire de son royaume.


Après avoir annoncé le début de son royaume, Jésus a prononcé un discours que nous appelons « Le Sermon sur la montagne ». De quoi parle ce message ? Eh bien, fondamentalement, ce sermon constitue une description des principes relationnels qui régiraient le fonctionnement de son royaume. En d'autres termes, un manifeste politique. Selon son sermon sur la montagne, son royaume n'est rien de moins que révolutionnaire. Dans quel sens ? Parce qu'il plonge dans les profondeurs les plus insondables de la condition humaine et cherche à nous changer au niveau de notre cœur. Son message pourrait se résumer ainsi :


Jésus veut que :

· Nous voyons Dieu sous un aspect radicalement différent,

· ainsi nous nous verrons de manière radicalement différente,

· alors nous verrons notre prochain sous un regard radicalement différent.


Dieu est inconditionnellement bon envers tout le monde, même envers ses ennemis, donc tous ceux qui prétendent être ses enfants devraient agir de la même manière.

Tout d'abord, Jésus prononce une série de bénédictions sur certaines catégories d'êtres humains qui composent son royaume : les pauvres en esprit, ceux qui ont faim et soif de justice, ceux qui recherchent la paix là où il y a des discordes relationnelles. N'oubliez pas que Jésus décrit des personnes qui sont « en bas » des structures de pouvoir de notre monde. En tant que tels, ils ressentent ce qui ne va pas dans le monde et souhaitent que les choses soient différentes. Jésus est venu offrir quelque chose qui répondra à leurs attentes.


Puis, Jésus explique, dans les termes les plus directs et pratiques possibles, quels types d'attitudes et d'actions feront de ses disciples le « sel» et la «lumière» du monde. Il ne mentionne pas la tenue de réunions d'évangélisation ou la défense d’arguments théologiques bien que ce soient de bonnes entreprises secondaires liées à ce qu'il mentionne :


« Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi. Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5 : 38-48).


Aucun dirigeant politique de l'histoire n'a littéralement lancé un royaume comme celui-ci. De plus, beaucoup ne croient pas que Jésus veut dire exactement ce qu'il dit ici. Les paroles du Christ vont tellement à l'encontre de la nature humaine que nous essayons immédiatement de découvrir des façons d’interpréter ses paroles afin qu'elles signifient plus que ce qu'elles disent clairement. Même ceux qui ne croient pas que telle est son intention en disant cela, trouvent dans ses paroles une tâche absurde qui ne peut tout simplement pas être réalisée dans ce monde. Cela a conduit G.K. Chesterton à faire l'observation suivante : « Ce n'est pas que l'idéal chrétien ait été pesé dans la balance et jugé insuffisant. Elle a été jugée difficile et a été abandonnée sans être testée ». Et pourtant, Jésus insiste sur le fait que c'est ce à quoi ressemble son royaume en action.


Aujourd’hui, aux Etats-Unis, durant les dernières élections présidentielles, beaucoup se sont présentés comme étant des chrétiens défendant le message de Dieu et du Christ. Et ils son prêts à prendre les armes pour défendre ceux qu’ils considèrent comme étant envoyés de Dieu pour sauvegarder les valeurs de la Bible. Nous avons tous vu des images d’hommes d’église imposant les mains à tel ou tel candidat. Que faut-il en penser ?


Contrairement au Sermon sur la montagne, une grande partie de ce que l'on appelle « chrétien » aux États-Unis est en fait un nationalisme politique qui utilise Jésus comme mascotte. C'est douloureux à regarder, surtout à cause des énormes dommages que cela fait à la réputation de Jésus dans l'esprit des non-croyants. Mais soyons clairs : le « christianisme » qui fait du bruit dans l'arène politique publique n'est pas le christianisme du Christ et des apôtres.


Comment pouvons-nous faire une telle déclaration ?


Simplement parce que… la prophétie biblique ne ment pas !


En une seule ligne, Paul résume une vérité profonde que nous avons désespérément besoin de comprendre en ces temps dans lesquels nous vivons :


« car tous ceux qui sont issus d'Israël ne sont pas Israël. » (Romains 9 : 6, Darby).


Quoi ?!


Oui, relisez-le.


À l'époque du Christ et des apôtres, les dirigeants d'Israël traditionnel, national et institutionnel avaient vendu leur âme à l'Empire romain en échange d'un pouvoir politique et d'un avantage économique.


Cela vous semble familier ?


À l'époque, la langue et les formalismes de la religion hébraïque étaient conservés comme une mince couche afin de duper les masses et peut-être de calmer la conscience, mais le plan original de ce à quoi devrait ressembler l'essence d'Israël avait été perdu. Jésus a comparé les chefs religieux de son temps à « des tombes blanchies à la chaux, qui à l'extérieur sont vraiment belles, mais à l'intérieur elles sont pleines des os des morts et de toute souillure » (Matthieu 23 : 27).


Bien sûr, il y avait des gens fidèles dans ce système sans âme, comme Marie et Joseph, Elizabeth et Zacharie, les bergers qui chérissaient l'espérance messianique dans leurs cœurs, les mages qui avaient lu le livre de Daniel et méditaient sur les prophéties concernant le Libérateur à venir, et bien d'autres qui distinguaient l'hypocrisie du système et aspiraient à une démonstration authentique de l'amour de Dieu sous la forme de l'amour du prochain.


La même corruption dans le leadership spirituel est évidente aujourd'hui, mais à une échelle plus grande et plus diabolique. Cela ne devrait pas nous surprendre, car les Écritures ont en fait prédit que la période de la fin de l'histoire sera caractérisée par un mensonge religieux à une échelle jamais vue. Selon les prophéties de Daniel et de l'Apocalypse, et d'autres fragments prophétiques du Nouveau Testament, le système monolithique connu dans le monde sous le nom de « christianisme » n'est rien de plus qu'une grande mascarade.


Apocalypse 12


Selon la prophétie d'Apocalypse 12, le « christianisme » qui opérait au niveau mondial à l'époque du Moyen Âge était, en fait, un véhicule politique dirigé par le dragon, Satan lui-même, à travers lequel, le caractère de Dieu était gravement déformé. Des millions de vrais croyants ont été tués au nom du Christ. Simultanément, selon la prophétie, la véritable église de Dieu fonctionnait comme un mouvement clandestin, dans l'ombre de l'empire « chrétien » sans Christ. Cette église clandestine a proclamé le véritable évangile du Christ aux masses tremblantes qui étaient politiquement dominées, opprimées théologiquement et pillées financièrement par « l’Église chrétienne ».


Apocalypse 13


Selon la prophétie d'Apocalypse 13, le « christianisme » catholique et protestant ; « la bête » et « l'image de la bête », finira par prendre le dessus sur le système politique américain dans le but d’imposer un « culte ». Alors que beaucoup dans le « christianisme » traditionnel crient contre l'athéisme et la laïcité comme les grands dangers de notre temps, Apocalypse 13 nous avertit que le « christianisme » apostat qui exploite le pouvoir d'État est le plus grand danger pour le monde. Inscrivez-le profondément dans votre conscience : l'apostasie du « christianisme » qui exploite le pouvoir de l'État est le plus grand danger pour le monde.

La prophétie d'Apocalypse 13 explique que l'Église manipulera son entrée en politique et utilisera l'État pour imposer des lois religieuses au peuple en appliquant une « marque » de loyauté qui peut être reçue sur le « front » ou la « main », ce qui signifie que certaines personnes seront attachées à ce système de croyances et d'autres le respecteront simplement pour maintenir leur sécurité financière. Tout « chrétien » motivé par un intérêt financier égoïste croira en l'union illicite de l'Église et de l'État qui se lèvera comme une « bête » monstrueuse pour détruire la liberté religieuse au nom de Jésus.


Apocalypse 14


Selon Apocalypse 14, le vrai christianisme qui est entré dans la clandestinité au Moyen Âge, refait surface dans le monde entier pour proclamer une série de trois messages symbolisés par trois anges qui crient du ciel :


· Le message du premier ange proclame l'Évangile éternel, consistant en la bonne nouvelle de l'amour non coercitif de Dieu et de sa faveur imméritée prodiguée à tous les êtres humains en Christ. Puisque « Dieu est amour », le Christ a choisi de se laisser crucifier plutôt que de s'imposer au monde. Seul l'amour éveille l'amour, et Dieu ne veut que de l'amour. Par conséquent, la liberté religieuse est inhérente à l'Évangile du Christ.


· Le message du deuxième ange annonce la chute de Babylone, ou la disparition du « christianisme » apostat avec son utilisation illicite du pouvoir politique. Babylone tombe à la suite de l'évangile qui capte l'attention du monde, magnifie l'amour non coercitif de Dieu et défend la liberté religieuse. L'Évangile provoque la chute de Babylone en révélant l'impuissance totale et la faillite morale de la religion politique.


· Le message du troisième ange est un avertissement contre le « christianisme » apostat qui utilise le pouvoir de l'État pour forcer le public à l'obéissance religieuse. La manifestation finale de l'union illicite entre l'Église et l'État sera un effort de l'Église pour légiférer en sa propre faveur et contre tous les autres systèmes de croyance. La prophétie continue et explique que, sous cette crise de la liberté, le monde entier sera mûr pour la récolte, ce qui signifie que le bien et le mal, dans les formes polarisées opposées de l'amour contre la force, de la liberté de conscience contre la religion légiférée, atteindront leur apogée et diviseront le monde entier en deux camps : les persécuteurs et les persécutés.


Apocalypse 17


Apocalypse 17 représente une prostituée chevauchant une bête, qui est un symbole ingénieux, mais graphique de l'église travaillant à travers l'État pour faire des ravages sur terre à travers le processus politique.


Pour ceux qui souhaitent entendre l'avertissement, la prophétie biblique nous dit que c'est le modus operandi des dirigeants et des systèmes religieux corrompus : détourner l’autorité de l'État dans le but de faire progresser leur propre pouvoir politique et financier.


Au temps du Christ, les pharisiens et les sadducéens l'ont fait.


Au quatrième siècle, Constantin l'a fait.


Tout au long du Moyen Âge, cela a été fait par une lignée politique de gangsters appelée « papes » qui trafiquaient avec le pouvoir.


Ni les pharisiens, ni les sadducéens, ni Constantin, ni les papes ne représentaient vraiment Dieu avec tous leurs violents exploits politiques. Ils utilisaient simplement le nom de Dieu en vain comme façade pour assurer un pouvoir politique sur les masses. Les politiciens savent qu'un sentiment religieux basé sur la peur est un moteur d'action extrêmement puissant. Ils analysent donc les sentiments religieux de la majorité et utilisent ensuite leur langage d'une manière spécifique et réfléchie pour générer ces sentiments contre leurs opposants politiques. Le but est de mobiliser des groupes religieux et de les transformer en hordes de vote, non de magnifier la beauté du vrai caractère de Dieu et d'amener les gens à l'adorer avec la liberté de leur propre cœur.


Apocalypse 18


Apocalypse 18 annonce avec une emphase et des détails supplémentaires, ce que le message du deuxième ange proclame :


« Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité ; et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria d'une voix forte, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe. Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. » (Apocalypse 18: 2-4).


Premièrement, Babylone tombe théologiquement et moralement, parce qu'elle vend une image gravement déformée de Dieu et héberge des dirigeants politiques et religieux moralement corrompus sous le manteau protecteur de la religiosité. Mais ensuite Apocalypse 18 nous dit que la corruption théologique et morale de Babylone conduit à sa chute politique et économique. L'union fornicatrice entre l'Église et l'État est une alliance non durable et provoquera l'effondrement de tout le système.


Le livre de l'Apocalypse nous informe essentiellement que ce que tout le monde pense être le problème n'est pas vraiment celui qu'il prétend être. Pour l'exprimer le plus clairement possible, dans le langage le plus direct : Le « christianisme » tel que le monde le connait est en fait « l'antichrist ».


Ce qu'une grande partie du monde déteste comme "christianisme" est en fait une forme hideuse de nationalisme païen qui a détourné le nom du Christ à des fins politiques. Pour paraphraser Paul : « Tous les chrétiens ne sont pas chrétiens ». Le système politiquement et financièrement motivé que tout le monde pense être le christianisme n'est en fait pas le christianisme au sens biblique du terme.


Ellen G. White, une écrivaine du XIXe siècle aux pensées étonnamment éclairantes, explique que le jour vient où le mensonge du « christianisme » politique sera visible aux yeux du monde avec clarté :


« Des milliers et des milliers de personnes, qui n’auront jamais rien entendu de pareil, apprendront, à leur grande stupéfaction, que Babylone est l’Eglise déchue à cause de ses erreurs, de ses péchés, et de son refus d’accepter des vérités envoyées du ciel. » (Ellen G. White, Tragédies des siècles, page 658).


Avez-vous bien lu ?


Oui, la "Babylone" du temps de la fin contre laquelle nous sommes mis en garde dans la prophétie biblique "est l'église".


Et plus vite nous réalisons cela, mieux c'est, car alors le monde incrédule pourra enfin évaluer le Christ pour qui il est vraiment, en dehors du faux système colossal qui a privé le monde de ce nom sacré.


Pour beaucoup d'entre nous, ce sera une découverte douloureuse. Mais une fois que vous l'avez vu, vous ne pouvez pas prétendre que vous ne l'avez pas vu, et cela vous ouvrira les yeux si grand que vous ne pourrez jamais voir la politique et la religion de la même manière.

Revenons à la formulation perspicace de Paul : "Tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas israélites." En d'autres termes, il y a ceux en Israël qui aiment vraiment Dieu et le peuple, et il y a ceux en Israël qui utilisent le système religieux comme façade pour leurs propres plans financiers et politiques. Paul explique simplement que les chefs religieux d'Israël depuis l'époque du Christ avaient transformé Israël en un simple vassal de l'État romain. La prophétie biblique de la fin des temps arrive et nous informe que les dirigeants chrétiens apostats du temps de la fin feront de même.


Le mélange de politique et de religion est mortel.


Et la séparation de l'Église et de l'État est la seule porte par laquelle un être humain peut entrer dans l'amour libérateur de Dieu.


L'Évangile du Christ, en révélant un amour non coercitif de la part de Dieu, insiste sur le fait que l'Église et l'État doivent rester séparés et que la liberté de conscience doit être préservée, car seuls ceux qui sont vraiment libres peuvent aimer Dieu par-dessus tous les autres.


S’engager aujourd’hui en tant que chrétien conscient de la prophétie biblique pour un parti politique quel qu’il soit n’est pas anodin ou secondaire. J’espère que vous comprenez l’importance de ce sujet et que chacun de nous à l’aune de ce que nous enseigne la prophétie biblique, fera le bon choix.

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